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4 mars 2025
Mercredi des Cendres : jour de jeûne et d’abstinence. Voici quelques rappels sur le sens de la pénitence chrétienne. Jeûne du mercredi des Cendres et du Vendredi Saint (de 18 ans à 60 ans) : un repas par jour + une collation matin et soir. L’abstinence de viande est de rigueur le jour des Cendres et chaque vendredi de Carême à partir de 14 ans. 1/ Quelques rappels canoniques sur les jours de pénitence : Can. 1250 - Les jours et temps de pénitence pour l’Église tout entière sont chaque vendredi de toute l’année et le temps du Carême. Can. 1251 - L’abstinence de viande […] sera observée chaque vendredi de l’année, à moins qu’il ne tombe l’un des jours marqués comme solennité ; mais l’abstinence et le jeûne seront observés le Mercredi des Cendres et le Vendredi de la Passion et de la Mort de Notre Seigneur Jésus Christ. Can. 1252 - Sont tenus par la loi de l’abstinence, les fidèles qui ont quatorze ans révolus ; mais sont liés par la loi du jeûne tous les fidèles majeurs jusqu’à la soixantième année commencée. Les pasteurs d’âmes et les parents veilleront cependant à ce que les jeunes dispensés de la loi du jeûne et de l’abstinence en raison de leur âge soient formés au vrai sens de la pénitence. 2/ Quelques rappels spirituels sur la pénitence : Cf. article de Claves.org « La pénitence, c’est l’amour qui se débarrasse de tout ce qui le gène. » En cette veille du Carême, alors que nous nous creusons la tête pour trouver des résolutions, il importe de replacer la pénitence à sa juste place : un moyen essentiel, nécessaire depuis le péché, pour mieux aimer. Les plus attentifs l’auront peut-être remarqué : avant-hier, dans la messe de la Quinquagésime, dernier dimanche qui nous prépare au Carême, on ne parlait guère de mortification ou de pénitence ; à la place, la liturgie nous a fait entendre le bel hymne à la charité de saint Paul dans l’épître, et la guérison de l’aveugle de Jéricho dans l’Évangile. La libération et l’amour, voilà les objectifs du Carême, voilà la fin visée par la pénitence : faire pénitence, pour être libre d’aimer. Jeûne, aumône, prière Faire pénitence, c’est donc nous libérer de ces chaînes qui entravent l’amour. C’est pour cela que, dans la tradition chrétienne, on associe le Carême à trois efforts, et non à un seul : le jeûne, l’aumône, et la prière. L’origine de cette « trilogie » dans le christianisme vient du Christ lui-même, dans ce beau passage de Mt 6, 2-18: Quand tu fais l’aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi […]. Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite, afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra. Et quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites […] Mais toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra. […] Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme les hypocrites […] Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent au plus secret ; ton Père qui voit au plus secret te le rendra. Ainsi le Carême est une sortie de nous-même (jeûne), vers Dieu (prière), à travers les autres (aumône). Alors, essayons de trouver un petit effort concret pour ces trois axes...